Fête-Dieu du 26 juin 1943
A l'occasion de cette fête, les Sœurs de la Congrégation N-D conviaient les écoliers de St-Pierre Fourier. En procession solennelle, des élèves de l'Institut de Jupille portent l'hostie consacrée.
Historique : officiellement la Fête-Dieu s'appelle aujourd'hui la fête du Saint-Sacrement.
Elle trouve son origine à Liège en 1246, à une époque où l'on communie peu d'ailleurs.
Le 11 août 1264, le pape Urbain IV étend à toute l'Église cette fête du Corps du Christ. Saint Thomas d'Aquin en aurait rédigé les textes de la messe.
Au XIV ème siècle, le jour de cette fête, l'habitude d'y accomplir une procession du Saint-Sacrement se développe rapidement dans toute la chrétienté. Une des mentions les plus anciennes remonte au Concile de Sens, en 1320 : au cours des processions de la Fête-Dieu, le clergé voulut montrer aux fidèles le Saint-Sacrement. Il plaça dans des monstrances de reliquaires des hosties. Il inventa ainsi les premiers ostensoirs.
La Fête-Dieu a lieu le jeudi qui suit le dimanche de la Trinité.
Pierre Fourier attachait une grande importance à la dévotion du Saint Sacrement :
«Pour y inviter le peuple, bien peu après cinq heures et demie, se chanteront au-devant du Saint Sacrement quelques belles et dévotes prières à l'intention de l'état ecclésiastique et séculier, et particulièrement des magistrats et peuple du lieu, en priant Notre Seigneur qu'il lui plaise donner sa sainte bénédiction à la ville et à tous les bourgeois et habitants d'icelle, veuille assister, aider et inspirer en toutes leurs affaires, et que spécialement il leur donne la grâce de se dignement acquitter de tous les devoirs de piété qui leur sont prescrits de Dieu et de Notre Mère l'Église […]»
«On tiendra allumer durant ces prières du soir la multitude des cierges préparés pour honorer Notre Seigneur, et exhorter le peuple à dévotion ; et procurera-t-on que, si faire se peut, il y ait quelque belle musique pour réjouir et consoler le peuple, et l'occasionner d'y venir volontiers. A la fin de ces prières se donnera la bénédiction avec le Saint Sacrement à tous les assistants.»
Extrait Correspondance de Pierre Fourier, fin février 1628
(Dans Saint Pierre Fourier, la Pastorale, l'Education, l'Europe chrétienne ,
Textes choisis et commentés par René Tavenaux,
Éditions Messene, 1995, p. 101).
Monstrances : Tour ou ostensoir, constitué d'un cylindre de verre, dans lequel était placé l'hostie, monté sur un pied. |