Pierre Fourier

dit le «Bon Père de Mattaincourt», voit le jour au siècle où l'Église catholique suscite de vives passions. Vraisemblablement né le 30 novembre 1565, à Mirecourt (Vosges), il vit dans une Lorraine prospère et s'éteint à l'âge de 76 ans, le 9 décembre 1640, alors que le duché est dévasté par la guerre de Trente Ans.

Fort d'une solide formation universitaire, suivie à Pont-à-Mousson sous la conduite des Jésuites, il entre à 20 ans chez les chanoines réguliers de Chaumousey (près d'Épinal). Il s'emploie vainement à réformer la vie religieuse de cette abbaye qui ne compte déjà plus parmi les modèles à suivre.

En 1597, nommé curé de la paroisse de Mattaincourt, alors surnommée la «Petite Genève», il a pour principal souci la vie spirituelle et matérielle des ses ouailles, fidèle à sa devise : «Être utile à tous, ne nuire à personne».

En réformateur, il fonde avec Alix Le Clerc la congrégation de Notre-Dame (chanoinesses de Saint-Augustin) et établit, avec des chanoines réguliers et des prêtres, la congrégation de Notre-Sauveur (chanoines réguliers de Saint-Augustin).

Dans la foulée du concile de Trente, notre saint prêche en Lorraine contre le protestantisme. Exilé, il meurt à Gray (Haute-Saône). Son corps repose dans une basilique édifiée à Mattaincourt au XIXème siècle.

Il fut canonisé en 1897.